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par batfrog » 13/avr./10 - 09:48
Bon, ben visiblement, c'est pas si simple.
En attendant, je vous raconte comment j'ai pété ma jante.
On allait chez des gens, pour la première fois, de nuit, par temps de brouillasse, du côté de la N20.
C'est moi qui conduisait, ma femme en passager.
A un moment, on a l'impression d'avoir raté la sortie.
Je fais demi-tour, et je cherche le panneau, à petite vitesse, dans le noir, en faisant gaffe de pas me faire écraser par les caisses qui déboulaient gaillardement.
Donc, sur le bord de la route. Juste de l'autre côté des pointillés.
Tout d'un coup, ma meuf crie "TROTTOIR!!!".
Effectivement, je me dirige (je nous dirige) droit sur une méchante bordure de trotoir qui apparait sournoisement au bout des pointillés.
Je me jette sur les freins, et pile tout le temps que je peux. Puis juste avant l'impact, je relâche tout, pour éviter que de peur, ma fourche n'aille se planquer sous le moteur. Sérieux, sit t'arrive sur un trottoir freins à fond, à mon avis, ta fourche plie directe, et tu vas au tas.
Je relâche tout, donc, sauf le vérouillage des bras sur le guidon, et ferme presque les yeux en attendant le choc.
Et là, j'ai pas été déçu. En matière de choc, je veux dire. Un énorme CLANG s'est répercuté dans mes bras, mes coudes, mes épaules, et dans mon sternum. J'en ai eu mal pendant 3 jours.
Avant le choc, j'avais eu le temps de noter que a/ derrière la bordure de trotoir, c'était pas un trotoir, mais de la terre, sans goudron ni aucun revètement, genre gadoue, et que b/ légèrement sur la droite, presque dans l'alignement, y'avait de ses grosses bittes en béton pour empêcher les bagnoles de stationner dessus.
Dons, juste après le choc, et en me servant de ce qui restait de mes bras, je me suis remis au boulot, cahottant et dérappant, à éviter ces salopperies de bittes, en attendant que ce qui restait de la bécane finisse de s'arrêter dans la boue. A l'endroit, si possible, et avec nous dessus.
Une fois arrêtés, j'ai béquillé, et demandé à ma meuf de descendre, pour qu'on compte les morts et les blessés. Elle répondait plus. Il faisait trop noir pour que je vois à quoi elle ressemblait, mais je pense qu'elle était au moins un peu pâlotte.
On a fini par descendre. Je m'attendais à avoir tout pété, en dessous, la roue, le carénage, et tout et tout. Mais finalement, pas trop. Juste les rétros qui se sont jetés en avant sous le choc, et la jante, explosée. Le pneu à tenu, mais vu la gueule de la jante, y pourrait déclarer forfait à n'importe quel moment sans prévenir. Alors, je roule le moins possible.
Donc, ça roule encore, mais un peu carré. Surtout au freinage, quand le poid est bien sur l'avant, on sent bien à chaque tour quand on passe sur le trou.
Enfin, voilà, quoi.
Vexé, l'impression d'être une quiche, mais vivants.
Méfiez vous des pointillés et des trotoirs quand y fait nuit et qu'y pleut.
V
TIII
batfrog